Nom: alexander. Prénom(s): aemon. Surnom(s): y'a rien à en faire de son prénom. Âge et date de naissance: trente-cinq ans. ça lui paraît une éternité.  Origines: Vesta, pour le reste il s'en fiche pas mal. il a vaguement entendu un jour que ses ancêtres étaient à la fois "anglais" et "iraniens". à vrai dire, il a du mal à mettre du sens à ces termes. tout ça, c'était sur Terre, alors à quoi bon. Occupation: veiller sur des plantes vertes qui ne s'enfuiront nulle part. il prie tous les jours pour se retrouver nez à nez avec un monstre, juste histoire de dégainer l'arc pour une bonne raison. Statut civil: trépidant, je vous assure. Groupe: grounder.


Aemon a toujours l'air d'avoir envie d'être ailleurs. Aemon semble toujours sur le point de flancher, de tout quitter, de partir pour ne plus jamais revenir. Il pourrait. Il y a déjà songé un nombre incalculable de fois. Et pourtant, l'amour de la tribu et le sens du devoir l'ont toujours retenu auprès des siens. Aemon ne ferait pas une chose aussi stupide que quitter le clan. L'unité fait la force, et seul dans la nature, qu'y ferait-il ? Il a songé à la possibilité plutôt alléchante de tomber sur les alien venus s'installer chez eux il y a des années de ça. Ce n'est pas la curiosité qui manque pour aller les observer mais la prudence l'a toujours retenue. Aemon vit toujours dans la retenue, avec ce besoin sous-jacent qui ne le quitte jamais de pousser la limite au plus proche de l'inacceptable. Il était comme ça, gamin. Toujours à pousser le bouchon un peu trop loin. Par chance il y a toujours eu quelqu'un pour le retenir à temps, pour lui dire « stop, t'as dépassé les bornes Aem', recule maintenant ». Il est devenu cet homme droit et stable, cet personne sur qui on pense pouvoir compter. Il aimerait être cette personne, mais ça demande trop d'efforts, trop d'implication. Car il n'a besoin de personne pour vivre et conçoit mal que les autres en ait besoin. Alors il n'est pas l'épaule sur laquelle on peut pleurer ; il n'est pas le réconfort que vous serez venu chercher ; il vous dira clairement que vous lui faites pitié si vous venez pleurez sur son épaule ; et il vous donnera cette claque qui vous remettra les idées en place s'il le faut. Mais il ne sera pas celui qui vous consolera en vous entourant de ses bras. Ça n'a jamais aidé personne, un câlin, pense-t-il. Ce qui fait avancer ce n'est pas la tendresse. Ce n'est pas non plus la compassion. Ce qui fait avancer, c'est le coup de pied au cul qui vous remet debout et qui vous relance sur le droit chemin. Voilà ce dont les hommes ont besoin. Alors Aemon, c'est ce genre d'homme là, oui. Le genre ours des cavernes, pas franchement bavard. Amical et sociable dans les limites du raisonnable. Mais qu'on ne pense pas pouvoir sincèrement toucher au cœur un jour. On le dirait presque « trop » défait de tout sentiment pour que ce soit vrai, mais qui sait. Aemon n'aime pas parler d'amour, d'attachement. Aemon n'aime pas se laisser emporter par les sentiments, se sentir à la merci de ces monstres intangibles. Il se sent faible. Et il n'a jamais voulu être un homme faible, au contraire. Le pire, c'est qu'il sait ce que ça fait, d'aimer puis de se sentir oublié. Brisé. « Plus jamais », il a dit ce jour là, quand elle lui a tourné le dos en emportant avec elle les beaux espoirs qu'elle lui avait donné. Maintenant, Aemon préfère ne se fier qu'à lui-même. Sa confiance, il ne la donne pas à n'importe qui, et il se méfie des étrangers. Tout en se sachant capable de se laisser emporter par la curiosité. Voilà sa faiblesse, son ennui et son envie irrépressible de partir. Plus jeune, ses parents disaient toujours qu'ils finirait bien par se foutre tout entier dans les ennuis. On déplorait qu'il ne se serve pas plus de sa tête, lui qui était pourtant intelligent. Il n'aimait tout simplement pas apprendre ce qu'on lui racontait, ce que l'école lui demandait d'intégrer bêtement. Encore maintenant, il préfère de loin apprendre de lui-même, en découvrant le plus de choses possible de ses propres yeux. Quitte à devoir passer des jours sans dormir sous un toit. Quitte à rester loin de la civilisation pendant un temps. Bordel, il ne demande que ça, si seulement on le laissait faire. Si seulement ils acceptaient d'essayer d'en apprendre davantage sur ces étrangers, pourquoi personne ne fait-il donc le premier pas pour prendre contact avec les aliens ? Plus les jours passent, plus il se sent dangereusement prêt à franchir le pas. À prendre contact. De lui-même. En se fichant assez des conséquences pour le faire tout en les craignant.


A quel clan appartenez-vous ? Expliquez si vous vous sentez à votre place ou non.


Vous identifiez vous aux Terriens ? Ou considérez-vous que la Terre n’a plus rien à voir avec votre civilisation ?


Comment voyez-vous l’arrivée des Settlers sur Vesta, il y a 23 ans ? Et récemment, celle de l’équipe d’astronautes s’étant installée non loin de votre village ?